Cornwall SDG Paramedic Services
- Florian Ozainne

- 15 sept.
- 2 min de lecture
Livia, Jonathan et Tristan réalisent leur premier stage de 3e année dans la province de l’Ontario. Voici leurs premières impressions à chaud.
Nous arrivons à la quatrième semaine de notre stage au Canada, un projet soutenu par MOVETIA, l’agence nationale pour la promotion des échanges et de la mobilité dans le système éducatif.

C’est dans la région de l’Ontario, au sud du pays, que nous avons posé nos valises, plus précisément dans la ville de Cornwall, qui compte environ 55 000 habitants. Malgré sa taille relativement modeste, Cornwall dispose d’un service d’urgences préhospitalières impressionnant. Le Cornwall SDG Paramedic Services Headquarters doit en effet couvrir un territoire de plus de 300 km², avec 12 ambulances de jour et 8 la nuit. À cela s’ajoutent 4 véhicules légers dédiés aux commandants, ainsi que 4 véhicules légers pour les paramedics communautaires, qui remplissent une mission bien particulière dans cette organisation.

Nous avons découvert qu’il existe ici deux niveaux de formation chez les paramedics. Les PCP (Primary Care Paramedics) représentent la majorité du personnel et assurent la grande partie des interventions quotidiennes. Les ACP (Advanced Care Paramedics), quant à eux, disposent d’un champ de compétences élargi, qui se rapproche beaucoup de celui des ambulanciers suisses. À un niveau encore plus avancé, mais non présent dans notre service, le Canada compte aussi des Critical Care Paramedics, spécialisés dans les cas les plus lourds et travaillant notamment dans les hélicoptères, un dispositif qui rappelle la REGA en Suisse.
Un point marquant de notre stage à Cornwall est la présence de paramedics communautaires. Leur mission diffère des interventions d’urgence habituelles : ils assurent un suivi continu auprès de patients vulnérables ou à risque de réadmission. Grâce à un programme gratuit et accessible, ils se déplacent directement au domicile des patients pour leur fournir des soins de proximité et les accompagner dans leur parcours de santé. L’objectif est clair : éviter autant que possible les hospitalisations inutiles et limiter la surcharge des services d’urgence, un défi auquel le système canadien, comme beaucoup d’autres, est confronté.
Nous avons également pu observer de près le fonctionnement du dispatch, le centre de régulation qui reçoit et classe chaque appel. Selon la gravité de la situation, un niveau de priorité est attribué (Mauve, Rouge, Orange, Jaune et Vert), puis les ressources nécessaires sont mobilisées. Une intervention peut parfois impliquer plusieurs ambulances ou des équipes spécialisées, ce qui demande une coordination constante entre le dispatch, les paramedics sur le terrain et les hôpitaux. La gestion logistique représente un enjeu majeur : il faut sans cesse adapter le positionnement des véhicules, optimiser les trajets et veiller à la disponibilité des ressources, tout en couvrant un territoire vaste.

Après quatre semaines, nous avons déjà acquis une vision plus claire de l’organisation et du fonctionnement du système préhospitalier canadien. Cette immersion nous permet de comparer avec la Suisse et de mieux comprendre les similitudes comme les différences, notamment dans la répartition des rôles, le niveau de formation et l’importance donnée à la coordination logistique. Plus que jamais, ce stage est pour nous une occasion unique d’élargir notre regard sur les pratiques d’urgence et de nous inspirer d’un autre modèle de prise en charge. Livia, Tristan, Jonathan




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